Cet automne, j’ai participé à l’opération « Les Matchs de la Rentrée Littéraire » organisée par Price Minister, qui consistait à publier la critique d’un livre choisi dans leur sélection et gracieusement envoyés par eux.
J’avais choisi « Une place à prendre » de JK Rowling (et pas J. Caroline comme croyait Monlolo !) et « Parfums » de Philippe Claudel.
Et d’ailleurs, ma critique de l’insipide « Une place à prendre » a été sélectionnée !!! Si je te jure, va voir →là← !!! (j’en suis toujours pas revenue, je suis trop contente !)
Et là, ce printemps, Price Minister a remis ça !
Il s’agit de l’opération « La BD fait son festival « , où on pouvait choisir jusqu’à 2 BD (si on parrainait quelqu’un) dans la sélection officielle du festival d’Angoulême.
La première que j’ai choisie, c’est donc « Fables ».
J’ai d’emblée été séduite par la couverture, qui m’a rappelé Manu Civiello et notamment sa série « La graine de folie » que j’adore…
Par ailleurs, le pitch était pas dégueulasse non plus ! Je te fais un copié-collé de celui du site :
« Hansel, Barbe Bleue, Pinocchio, Le Grand Méchant Loup, Blanche Neige… Issus des contes et des littératures de l’imaginaire, les Fables vivent depuis des siècles en communauté, à Fableville, dans le plus grand secret. Une étonnante enquête policière sur fond de réinterprétation de très nombreux personnages mythiques. »
Sans compter que le dernier épisode de la série « Once upon a time » venait de clore la diffusion de la saison 1 à la télé, et que j’étais grave en manque.
Je me suis donc ruée sur ce titre !!!
A réception, j’ai de suite été étonnée par le format, épais, moyen et souple. La couverture tenait toute ses promesses, elle est vraiment jolie.
Je l’ai ouvert les mains presque tremblantes, et là, deuxième surprise, et de taille : c’est un Comics !!! Dans la plus pure tradition du genre ! Je ne m’y attendais mais alors pas du tout vu le style de la couverture… J’ai un peu tiquée, je ne lis pas de comics, j’ai essayé étant ado, mais n’ai jamais accroché.
Cela étant, j’ai quand même commencé la lecture.
Et là, j’ai réalisé qu’il s’agissait en fait du tome 16 (oui : 16 !!!) d’une longue série. J’avais pas fait gaffe quand j’ai demandé le livre… Je sentais que ça allait pas être coton pour tout comprendre, et ce dès la lecture de la 4ème de couverture :
« Après une longue période d’exil, Jack est de retour au sein de la communauté des Fables de New York. Pour le meilleur ? Pas nécessairement… A l’heure où les Fables voient leur existence remise en cause par l’apparition des Littéraires – des principes de l’écriture personnifiés capables de vie ou de mort sur toute création de l’esprit – le retour de ce fils prodigue ne fait qu’ajouter à la peine de ses semblables.
FABLES est une série née de l’imagination prolifique de Bill WILLINGHAM et de son amour pour les contes de fées. Plus proches d’ANDERSEN et des frères GRIMM que de Walt DISNEY, l’auteur accompagné au scénario de Matthew STURGES (JACK OF FABLES) et au dessin de Mark BUCKINGHAM, Russel BROWN (The Boys), et Tony AKINS (WONDER WOMAN), développe une version inédite, documentée et parfaitement… vraisemblable des héros, créatures fabuleuses et monstres qui ont peuplé notre enfance. »
D’autant plus que voici le résumé du tome précédent qui nous est donné sur la double page de présentation des personnages principaux, qui sont nombreux et pas piqués des vers !!!
« Après leur victoire sur les troupes de Gepetto, les Fables ont été confrontés à une suite ininterrompue d’évènements tragiques, parmi lesquels la destruction de Fableville et la mort du preux Boy Blue. Depuis la chute de l’Adversaire, un mal immense, incarné par M. Dark, a été relâché sur le monde, obligeant les Fables libres à se réunir rapidement dans l’espoir de pouvoir le contrer. S’ils pensaient le pire advenu, qu’en sera-t-il lorsqu’ils apprendront de la bouche même de Jack et de ses compères l’existence d’une menace plus grande encore… »
Concernant les personnages, on a par exemple Blanche-Neige, ex maire-adjointe de Fableville, mariée à Bigby, Grand Méchant Loup repenti, et leurs potes les Fables, qui affrontent les Littéraux, qui sont en gros des personnifications des genres littéraires (vraiment très réussies) menés par Horne qui tente de réécrire le monde des Fables pour les éliminer (si j’ai tout compris) (et c’est pas gagné). Bien sûr, il y a des traitres, des sans camp défini, des doubles-jeux… Rhâ gna gna, pas facile de s’y retrouver d’entrée !
Et effectivement, tout est resté un peu nébuleux pour moi tout au long de la lecture. Je dois bien avouer que je n’ai pas compris grand’chose, d’autant plus qu’il y a plusieurs intrigues imbriquées.
Cela étant, je sens que c’est prometteur, comprendre que si on commence la série par le début, ce doit être une lecture passionnante.
En effet, l’univers créé est très riche, que ce soit en terme d’idées (tu en as eu un aperçu en début d’article) ou de graphisme.
Celui-ci est typiquement « comics » (dumoins dans l’idée que j’en ai, moi la néophyte) : peu de texte, couleurs criardes, mise en scène cinématographique, notamment des nombreuses bagarres…
Le repaire des Fables
Sérieux, y’a pas du cadrage, là ???!!!
C’est tout de même assez spécial, surtout pour moi, habituée à la BD européenne ligne claire (Hergé & Co, Belgique Power !!!) ou à la BD adulte classique (Hugo Pratt, Bourgeon…) ou encore à la BD Heroic Fantasy (Civiello, Ciro Tota, Loisel…).
Cela dit, il est assez révélateur quand on y regarde de plus près.
Chaque univers correspondant à une intrigue a son code graphique déterminé (palette de couleurs, mise en page, typographie…), ce qui aide à se retrouver dans l’histoire.
A gauche : l’univers de Jack Frost ; à droite : celui des Fables
A gauche : l’univers pin-up 50’s des soeurs Page ; à droite : celui cartoon des Fables transformés par les Littéraux
A gauche : les Fables ; à droite : les Littéraux
Le découpage de ce tome 16 en 9 chapitres est assez original, d’autant plus qu’il donne lieu pour chaque chapitre à une illustration « artistique » (qui sont vraiment toutes très réussies) et à une vignette géante d’introduction, ainsi qu’à un résumé du chapitre précédent.
Ainsi, même si je n’ai pas tout compris à l’histoire, dans la mesure où j’ai attaqué par le tome 16 *soupir*, je n’ai aucun mal à discerner le potentiel de cette BD.
Un univers riche, adulte, drôle, pop et déjanté, bourré d’idée innovantes et originales, au graphisme chatoyant et parfois carrément délirant ! Si j’ai l’occasion de feuilleter le tome 1 pour en « prendre la température », je crois que je me laisserais volontiers tenter !
Un univers déjanté…
adulte…
et chatoyant !
Ma note (demandée par Price Minister) : 16/20
« Fables tome 16 : la Grande Alliance »
De Bill Willingham (dessins) et Mark Buckingham (scénario)
Collection Vertigo Classiques chez Urban Comics
17€
PS : désolée pour la qualité des photo, mais dans ma vallée, y’a déjà pas beaucoup de soleil, mais alors avec la pluie qui n’arrête pas, c’est même pas la peine d’y penser…